Portrait équestre de l’empereur Napoléon III

Atelier de Alfred Dedreux (Paris, 1810 – Paris, 1860)

Acquis sur la Liste civile le 13 juillet 1859 pour 3500 francs (DP 383). Aux Tuileries en 1870. Restituée à l’impératrice Eugénie en 1881. Sa vente, Londres, 1^er juillet 1927, n^o 37. Bacri. Don en 1929 au musée national du château de Malmaison. Dépôt du musée national du château de Malmaison en 1952. Entré au château de Compiègne le 7 novembre 1952. Arrêté du 24 octobre 1972.

En 1853, Alfred Dedreux présenta au Salon une effigie équestre de l’empereur (voir C.2011.002). En 1858, il exécuta un second portrait de Napoléon III à cheval pour le comte Fleury, alors premier écuyer de l’empereur. D’un esprit plus martial, cette toile d’un format monumental (H. 3 m ; L. 2,10 m) montre le souverain en grande tenue de général de division. À l’arrière-plan chevauche la garde impériale dont se détache nettement une figure de cent-garde. L’empereur décida finalement de conserver par-devers lui le tableau qui fut placé aux Tuileries (aujourd’hui à Paris, musée de l’Armée, Ea 308³). Il fit par ailleurs exécuter une réduction de la toile pour Fleury. On a supposé que ce portrait avait été l’objet d’une querelle entre Dedreux et Fleury qui les avait entraînés dans un duel fatal au peintre. Une dispute au sujet du prix d’un cheval vendu par Dedreux à Napoléon III par l’intermédiaire du premier écuyer a également été évoquée. Il semble toutefois que la mort de l’artiste, le 6 mars 1860, ait plutôt été due à une tumeur au foie¹Fermer1. Voir Marie-Christine Renauld, Alfred de Dreux. Le cheval, passion d’un dandy parisien [ouvrage publié dans le cadre d’une exposition de l’Action artistique de la Ville de Paris à la fondation Mona Bismarck, 25 février – 22 mars 1997], Paris, Action artistique de la Ville de Paris, 1997, p. 51..

Ce tableau est la version réduite commandée par Napoléon III pour Fleury. Le château de Compiègne conserve également une répétition d’atelier de cette réduction (voir IMP 486), ainsi qu’une étude présumée pour la tête de l’empereur (voir MMPO 702).

Auteur du commentaire : Laure Chabanne