Thomas Couture (1815 – 1879)
Thomas Couture est sans conteste l’un des plus célèbres élèves de Gros, puis de Paul Delaroche. S’il se fait remarquer au Salon de 1847 avec Les Romains de la décadence (Paris, musée d’Orsay, INV. 3451), Couture n’a pas eu de carrière officielle au sens propre. Il faut dire que la critique s’est montrée sévère avec cet artiste dont le caractère entier et ombrageux ne facilita pas les rapports avec les autorités. Ses travaux sont mal compris : réalisé en 1851, le décor de la chapelle de la Vierge de l’église Saint-Eustache est loin de faire l’unanimité, chacun s’accordant à trouver les peintures trop sombres. Au Salon de 1855, le peintre ne rencontre pas le succès escompté, de sorte qu’il n’expose plus à partir de cette date. Déçu que les décors du pavillon Denon soient confiés à Charles-Louis Müller, Thomas Couture se consacre dès lors aux portraits et aux tableaux de genre très prisés des amateurs américains. Retiré depuis 1859 à Senlis, sa ville natale, il s’installe ensuite à Villiers-le-Bel. Mais la malchance continue : son atelier est en partie saccagé par les Prussiens pendant la guerre franco-prussienne de 1870. Nombre d’œuvres, surtout des dessins, ont néanmoins pu être sauvées et se trouvent aujourd’hui dans des collections françaises et étrangères tant publiques que privées.