Un coin du salon-atelier de la princesse Mathilde, rue de Courcelles
Sébastien Charles Giraud (Paris, 1819 – Sannois, 1892)
Un coin du salon-atelier de la princesse Mathilde, rue de Courcelles
Sébastien Charles Giraud (Paris, 1819 – Sannois, 1892)
xixe siècle
Huile sur bois
H. 0,46 ; L. 0,37 m
C.70.220
Princesse Mathilde. Prince Napoléon, son petit-neveu. Sa vente, Prangins, no 1125 (hors catalogue). Fabius frères. Acquis en 1970. Comité du 1er octobre 1970. Conseil du 7 octobre 1970. Arrêté du 8 octobre 1970. Entré au château de Compiègne le 8 octobre 1970.
Le salon-atelier de la princesse Mathilde, dont Charles Giraud nous offre ici une vue partielle, était bien différent de l’atelier intime qu’elle avait aménagé sous les toits de son hôtel parisien (voir C.55.081). Il se situait au premier étage du pavillon nord-est (voir C.51.030) et donnait sur une véranda où s’épanouissaient des plantes exotiques (voir la vue par Giraud datée 1864, Paris, MAD, musée des Arts décoratifs, INV. 36323). Il existe deux vues d’ensemble de cette pièce sous des angles différents, également peintes par Giraud. L’une se trouve dans une collection particulière11. Sur ce tableau, voir la notice publiée dans Un soir chez la princesse Mathilde : une Bonaparte et les arts [cat. exp. Ajaccio, palais Fesch – musée des Beaux-Arts, 27 juin – 30 septembre 2019], Ajaccio, palais Fesch – musée des Beaux-Arts de la Ville d’Ajaccio / Milan, Silvana editoriale, 2019, no 45, repr. p. 99-100., tandis que l’autre n’est connue que par une photographie ancienne. Elles témoignent des travaux que la princesse fit réaliser en 1863 pour agrandir son salon-atelier et l’ouvrir sur une terrasse créée à cet effet. La pièce reçut alors un nouveau décor et son ameublement fut en partie modifié. Les baies côté jardin furent obturées, ce qui permit à la princesse de disposer d’un long mur uni sur lequel accrocher des tableaux de sa collection. Cette vue rapprochée rend compte de l’état après travaux. Elle donne à voir le mur garni d’œuvres richement encadrées et ponctué d’une grande jardinière envahie de plantes vertes. C’est là, sous le châssis vitré, que la princesse pouvait s’installer pour peindre et dessiner tout en recevant des visites. Invité régulier de la princesse Mathilde à la fin du XIXe siècle, Marcel Proust s’inspira peut-être de cette vue pour un passage de la Recherche où il décrit la table d’aquarelliste de la marquise de Villeparisis.
Pour une analyse plus détaillée du décor de cette pièce et de son utilisation au temps de la princesse Mathilde, nous nous permettons de renvoyer au catalogue de l’exposition consacrée à celle-ci à Ajaccio en 2019.
Auteur du commentaire : Laure Chabanne
Genre :
Peinture d’intérieur
Index iconographique :
Atelier d’artiste ; fleur ; intérieur ; livre ; sculpture
Cette œuvre appartient à l’ensemble :
Les vues d’intérieur du musée du Second Empire
Étapes de publication :
2020-06-15, publication initiale de la notice rédigée par Laure Chabanne
Pour citer cet article :
Laure Chabanne, Un coin du salon-atelier de la princesse Mathilde, rue de Courcelles, dans Catalogue des peintures du château de Compiègne, mis en ligne le 2020-06-15
https://www.compiegne-peintures.fr/notice/notice.php?id=458