« Portrait d’un diacre », étude pour Le Baptême du Prince impérial
Thomas Couture (Senlis, 1815 – Villiers-le-Bel, 1879)
« Portrait d’un diacre », étude pour Le Baptême du Prince impérial
Thomas Couture (Senlis, 1815 – Villiers-le-Bel, 1879)
Vers 1856
Huile sur toile
H. 0,55 ; L. 0,46 m
C.64.024
M.b.g. : T.C.
Inventaire après décès de Thomas Couture, 12 mai 1879, no 77 ; indivision Couture, état du 16 février 1884, no 77 (« Tête de prêtre. Étude pour le tableau Le Baptême du Prince impérial. »). Berthe Couture, épouse Bertauts, fille de l’artiste. Georges Bertauts-Couture. Don avec réserve d’usufruit le 30 juin 1953. Arrêté du 7 octobre 1963. Entré au château de Compiègne le 11 mai 1964.
Ce portrait est à mettre en relation avec l’étude pour un diacre à genoux présentant le bougeoir épiscopal (voir C.50.067). En complément de cette figurine destinée à fixer l’allure générale du personnage et le volume de ses vêtements, Couture a peint avec précision la tête à une échelle légèrement inférieure à celle du tableau final, une méthode qu’il suivit vraisemblablement pour les principaux personnages du Baptême. Si le diacre est représenté dos au spectateur, son visage se tourne vers celui-ci, l’invitant à entrer dans la scène. Cette attitude singulière apparaît dans un croquis d’ensemble pour la partie droite de la composition (C.2016.009, voir C.50.066) et fut sans doute envisagée par l’artiste dès le début de sa réflexion. Un tel mouvement aurait pu passer pour de la distraction, mais le diacre a les yeux baissés, ce qui lui donne une attitude modeste et recueillie.
Cette étude fut peinte d’après nature, ainsi que l’indique la soutane portée par l’ecclésiastique. Elle peut être comparée à un portrait du cardinal Patrizi, qui fut exécuté dans le même but (Paris, coll. part.11. Voir Thomas Couture, romantique malgré lui [catalogue publié dans le cadre de six expositions organisées pour le bicentenaire de la naissance de l’artiste, Amiens, musée de Picardie ; Beauvais, MUDO-musée de l’Oise ; Compiègne, musée Vivenel ; Compiègne, palais de Compiègne ; Paris, musée de la Vie romantique ; Senlis, musée d’Art et d’Archéologie], Paris, Gourcuff Gradenigo, 2015, p. 132.). Il semble que l’artiste osa demander au diacre de poser dans l’attitude particulière qu’il avait retenue, tandis qu’il laissa le légat du pape prendre une pose naturelle, bien différente de celle prévue dans la composition, choisissant simplement l’angle qu’il lui fallait.
L’étude scientifique de cette toile conduite en 2007 par le C2RMF a révélé la présence d’une composition sous-jacente difficilement identifiable, qui semble être une étude d’après un buste en plâtre. Dans ce cas, il pourrait s’agir du travail d’un élève de Couture.
Auteur du commentaire : Laure Chabanne
Index iconographique :
Homme ; prêtre
Cette œuvre appartient aux ensembles :
Le Baptême du Prince impérial par Thomas Couture
Thomas Couture
Les portraits des musées du Second Empire
Étapes de publication :
2020-06-15, publication initiale de la notice rédigée par Laure Chabanne
Pour citer cet article :
Laure Chabanne, « Portrait d’un diacre », étude pour Le Baptême du Prince impérial, dans Catalogue des peintures du château de Compiègne, mis en ligne le 2020-06-15
https://www.compiegne-peintures.fr/notice/notice.php?id=375