Jeune fille endormie, dite Berthe Couture (1860-1932)
Thomas Couture (Senlis, 1815 – Villiers-le-Bel, 1879)
Jeune fille endormie, dite Berthe Couture (1860-1932)
Thomas Couture (Senlis, 1815 – Villiers-le-Bel, 1879)
xixe siècle
Huile sur toile
H. 0,41 ; L. 0,32 m
C.64.025
M.b.d. : T.C
Indivision Couture, état du 16 février 1884, no 321 (« Tête de jeune fille ») ou no 179 (« Tête de femme inclinée. Ébauche ») ? Georges Bertauts-Couture. Don avec réserve d’usufruit le 30 juin 1953. Arrêté du 7 octobre 1963. Entré au château de Compiègne le 11 mai 1964.
C’est vraisemblablement dans les dernières années de sa vie que Thomas Couture exécuta cette toile d’une liberté de facture et d’une économie de moyens remarquables. Comme à son habitude, il a ébauché les traits du visage et le corsage avec du bleu de cobalt, laissant les parties claires en réserve. Mise en place par un jus brun, la chevelure a été exécutée par larges hachures dans une gamme restreinte de bruns chauds. Les ombres les plus fortes du visage ont été modelées avec la même palette, additionnée de carmin pour mieux s’accorder au beige rosé des chairs. Le volume de la joue, de la nuque et de l’aile du nez est en partie suggéré par l’épaisseur de la pâte dont la surface irrégulière accroche la lumière. Le pinceau s’est promené librement sur la toile et y a laissé des notations brèves sans souci des contours, créant de subtils effets de transparence. Le profil, la pointe du sourcil ou le bord des paupières ne sont indiqués que par le tracé de l’ébauche, resté en partie visible. Le corsage, dessiné à grands traits, a été à peine retravaillé. Quelques touches de couleurs pures contribuent à la luminosité et à la profondeur de l’ensemble : carmin des lèvres, rouge brique du nœud de cravate, blanc éclatant du col.
Cette œuvre a traditionnellement été considérée comme un portrait de Berthe Couture, fille aînée de l’artiste. Il faut cependant noter qu’elle fut décrite comme une « Tête de jeune fille » dans les différents documents relatifs à la division du fonds d’atelier entre Berthe et sa sœur, tandis que le portrait de leur mère (voir C.71.003) ou celui de leur grand-père (voir C.64.028) furent clairement mentionnés comme tels. Le cadrage serré et la représentation du modèle les yeux fermés donnent en tout cas à cette étude une atmosphère intime, impression renforcée par la spontanéité de la touche.
Auteur du commentaire : Laure Chabanne
Index des personnes représentées :
Berthe Couture (Senlis, 1860 – ?, ?)
Index iconographique :
Femme
Cette œuvre appartient aux ensembles :
Thomas Couture
Les portraits des musées du Second Empire
Étapes de publication :
2020-06-15, publication initiale de la notice rédigée par Laure Chabanne
Pour citer cet article :
Laure Chabanne, Jeune fille endormie, dite Berthe Couture (1860-1932), dans Catalogue des peintures du château de Compiègne, mis en ligne le 2020-06-15
https://www.compiegne-peintures.fr/notice/notice.php?id=395