Jacques Kuhnmunch, Laure Chabanne & Étienne Guibert
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« Dame agenouillée [La Grande-Duchesse Stéphanie de Bade] », étude pour Le Baptême
Thomas Couture (Senlis, 1815 – Villiers-le-Bel, 1879)

Illustration de comparaison
Portrait présumé de la grande-duchesse Stéphanie de Bade, photographie, années 1850, château de Compiègne, IMP 418.
Inscription

M.b.g. : T.C.

Historique

Indivision Couture, état du 16 février 1884, no 85 (« Dame d’honneur à genoux. Étude pour Le Baptême du Prince impérial. »). Mme Abreu. Don en 1948. Décret du 2 septembre 1949.

Commentaire

L’identification du personnage correspondant à cette étude dans la composition monumentale de Thomas Couture a fait l’objet de diverses hypothèses. On a suggéré qu’il pouvait s’agir de madame Bruat, gouvernante des Enfants de France. Cependant, celle-ci tenait le Prince impérial pendant la cérémonie. Couture l’a représentée soulevant l’enfant vers le cardinal légat Patrizi. On a également vu dans cette figure la comtesse de Sancy de Parabère, l’une des dames du Palais de l’impératrice chargées de porter les ornements. Il s’agit vraisemblablement de la grande-duchesse de Bade (1789-1860). Née Stéphanie de Beauharnais, adoptée en 1808 par l’impératrice Joséphine après la mort de sa mère, elle était une proche parente de Napoléon III. Elle prit part au baptême en qualité de représentante de la reine de Suède, sa nièce Joséphine de Leuchtenberg, que l’empereur avait choisie comme marraine mais qui ne fit pas le déplacement. Sa fonction et son rang imposaient de la placer au plus près du cardinal légat.
La jeunesse visible de la femme représentée dans cette étude a pu contribuer à jeter un doute sur son identité. En effet, Stéphanie de Bade était alors âgée de soixante-sept ans. Toutefois, Couture visait ici essentiellement à fixer l’attitude et les vêtements du personnage. Dans cette figurine comme dans celles de l’impératrice Eugénie (voir C.64.030) et de madame Bruat (voir C.50.065), la tête est peu caractérisée. Ces diverses études exécutées d’une manière comparable (bien que le modelé du drapé soit ici plus poussé) présentent d’ailleurs un air de famille qui incite à envisager l’utilisation par Couture d’un modèle professionnel pour la mise en place des attitudes. Le visage de la grande-duchesse est plongé dans l’ombre. Couture ne put obtenir de séance de pose de celle-ci avant qu’elle ne quittât Paris. Il choisit finalement de la représenter de dos et peignit une seconde figurine en modifiant son attitude en conséquence (dépôt du musée d’Art et d’Archéologie de Senlis, voir A.00.6.73).

Auteur du commentaire : Laure Chabanne

Bibliographie
Œuvres en rapport dans la collection
Copyrights

Étapes de publication :
2020-06-15, publication initiale de la notice rédigée par Laure Chabanne

Pour citer cet article :
Laure Chabanne, « Dame agenouillée [La Grande-Duchesse Stéphanie de Bade] », étude pour Le Baptême du Prince impérial, dans Catalogue des peintures du château de Compiègne, mis en ligne le 2020-06-15
https://www.compiegne-peintures.fr/notice/notice.php?id=369

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