Entrée de la grotte du Pausilippe à Naples
Léon François Antoine Fleury (Paris, 1804 – Paris, 1858)

Léon François Antoine Fleury (Paris, 1804 – Paris, 1858), Entrée de la grotte du Pausilippe à Naples

Achille Etna Michallon, Entrée de la grotte du Pausilippe, dessin, Paris, musée du Louvre, département des Arts graphiques, R.F. 13769.
© RMN – Grand Palais (musée du Louvre) / Michèle Bellot

Entrée de la grotte du Pausilippe à Naples

Léon François Antoine Fleury (Paris, 1804 – Paris, 1858)

avant 1831
Huile sur papier marouflé sur toile
H. 0,28 ; L. 0,24 m

INV. 4457
C.38.2259
[1856] C.P. 102
LP. 25

Appartements historiques

Illustration de comparaison

Achille Etna Michallon, Entrée de la grotte du Pausilippe, dessin, Paris, musée du Louvre, département des Arts graphiques, R.F. 13769.

Historique

Acquis par Louis-Philippe, à la suite du Salon de 1831 avec six autres études pour la somme de 800 francs. Entré au château de Compiègne en 1841 ? ; appartements de la duchesse d’Orléans, salon en 1841 ; appartements des Princes et des Princesses, cabinet en 1846 ; idem en 1847 ; idem en 1848 ; appartement A, cabinet de travail en 1850 ; idem en 1856 ; appartement A2, chambre à coucher en 1874 ; galerie des Colonnes en 1893 ; idem en 1894.

Commentaire

Fils du peintre Antoine Claude Fleury (1743-1822), Léon François entre à l’École des beaux-arts en 1821 dans l’atelier de Louis Hersent (1777-1860), puis dans celui de Jean-Victor Bertin (1767-1842). Parti à Rome dans les années 1827-1829, il dessine et peint avec son ami Corot (1796-1875) des scènes de la vie et de la campagne romaines. De retour en France, Fleury expose surtout aux Salons des paysages composés d’après des études prises sur le vif lors de ses nombreux voyages en France ou de ses séjours à Magny-les-Hameaux en forêt de Fontainebleau. Au Salon de 1831, sous le numéro 772, il expose sept compositions : deux études de costumes et cinq paysages. De ces cinq paysages ne subsistent que les quatre des collections de Compiègne.

La région de Naples et sa végétation luxuriante d’agrumes, de myrtes et d’oliviers ont toujours impressionné voyageurs et artistes. Peu avant Naples, les pentes du Pausilippe avaient été creusées pour accéder à Pouzzoles par une voie souterraine. La grotte, en fait une galerie rectiligne creusée à l’époque romaine, attire les artistes par son pittoresque, mais aussi par la présence de la supposée tombe de Virgile. Le tableau de Fleury peut être rapproché de deux dessins d’Achille Etna Michallon (1796-1822). Ce dernier visite Naples et sa région en juin 1819 ; il se rend à la grotte dont il a laissé deux croquis à la mine de plomb et au crayon noir¹1. Paris, musée du Louvre, dessin, R.F. 14106 et R.F. 13769.. Autant la vision de Michallon reste classique, autant celle de Fleury est déjà romantique avec une entrée sombre et une végétation touffue et inquiétante.

Auteur du commentaire : Jacques Kuhnmunch

1. Paris, musée du Louvre, dessin, R.F. 14106 et R.F. 13769.

Bibliographie

Anonyme, Notice des peintures placées dans les appartements du Palais de Compiègne, Paris, Vinchon, 1841, n^o 119.

Anonyme, Notice des peintures et sculptures placées dans les appartements et dans les jardins du Palais de Compiègne, Paris, Vinchon, 1846, n^o 170.

Anonyme, Notice des peintures et sculptures placées dans les appartements et dans les jardins du palais de Compiègne, Paris, Vinchon, 1847, n^o 168.

Jean Vatout, Souvenirs historiques des Résidences Royales de France, Paris, Firmin-Didot Frères, 1848, vol. 7, n^o 168, p. 602.

Ernest Chesneau, L’Art dans les résidences impériales. Compiègne, Paris, E. Panckoucke et C^ie, 1863, p. 48.

Paul Durrieu, Notice des tableaux appartenant à la collection du Louvre exposés dans les salles du Palais de Compiègne, Paris, 1893, n^o 204.

Suzanne Gutwirth, Jean-Victor Bertin (1767-1842) : un paysagiste néoclassique, mémoire de l’École du Louvre, Paris, 1969, p. 131, note 4.

Suzanne Gutwirth, « Léon-François-Antoine Fleury (1804-1858), peintre d’après nature », Bulletin de la Société de l’histoire de l’art français, 1979 (1981), p. 191-209, n^o 8, repr. p. 194.

Élisabeth Foucart-Walter, Catalogue sommaire illustré des peintures du musée du Louvre et du musée d’Orsay. V. École française. Annexes et index. Liste des tableaux déposés par le Louvre, Paris, Réunion des musées nationaux, 1986, p. 257.

Isabelle Julia, Jean Lacambre, « Répertoire des œuvres », dans Les Années romantiques. La peinture française de 1815 à 1850 [cat. exp. Nantes, musée des Beaux-Arts, 4 décembre 1995 – 17 mars 1996 ; Paris, Grand Palais, 16 avril – 15 juillet 1996 ; Plaisance ; Palazzo Gotico, 6 septembre – 17 novembre 1996], Paris, Réunion des musées nationaux, 1995, p. 463.

Exposition

1831, Paris, Salon, n^o 772.

Index

Genre :
Paysage → Montagneux

Index iconographique :
Grotte ; tombe ; tunnel

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Copyrights

Étapes de publication :
2020-06-15, publication initiale de la notice rédigée par Jacques Kuhnmunch

Pour citer cet article :
Jacques Kuhnmunch, Entrée de la grotte du Pausilippe à Naples, dans Catalogue des peintures du château de Compiègne, mis en ligne le 2020-06-15
https://www.compiegne-peintures.fr/notice/notice.php?id=104

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