« Molière. » Plafond en soffite pour la salle de spectacles du Théâtre neuf de Compiègne.…

Antoine Jean Étienne Faivre, dit Tony Faivre (Besançon, 1830 – Paris, 1905)

Cette peinture faisait partie du décor prévu pour la salle de spectacles du Théâtre neuf de Compiègne, dont la construction avait été décidée par Napoléon III en 1866. La chute du régime en 1870 empêcha sa mise en place. Elle demeura au château, comme les dix autres du même ensemble (voir C.2019.0.002/1, C.2019.0.002/2, C.2019.0.002/3, C.2019.0.002/5, C.2019.0.002/6, C.2019.0.002/7, C.2019.0.002/8, C.2019.0.002/9, C.2019.0.002/10, C.2019.0.002/11).

À l’instar du projet pour la coupole de la salle, confié à Élie Delaunay, les esquisses des plafonds en soffites peintes par Tony Faivre furent soumises à Napoléon III en octobre 1869 par Hector Lefuel, architecte de la Maison de l’Empereur, qui rapporta les indications du souverain : « Les esquisses des plafonds des loges composées par M. Faivre lui plurent particulièrement et furent adoptées avec un plaisir évident. Toutefois, il fit cette observation qu’il y avait entre les colorations des deux artistes une désharmonie assez grande. Il n’est pas douteux qu’elle disparaisse à l’exécution¹Fermer1. F²¹ 2298/ 2, lettre d’Hector Lefuel, architecte de la Maison de l’Empereur, au ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts, 27 octobre 1869, éditée par Mireille Mégroz-Cochand, Jules Élie Delaunay (Nantes, 1828 – Paris, 1891), les grandes peintures décoratives, mémoire dactylographié pour l’obtention du diplôme d’études supérieures de l’École du Louvre, 1972, 3 vol. (textes, inventaire général et pièces d’archives).. » De fait, le coloris des peintures exécutées par Faivre, vif et lumineux, évoque le goût néo-rococo alors à la mode, tandis que les esquisses de Delaunay, particulièrement celle présentée à l’empereur, semblent dénoter une inspiration plutôt vénitienne.
Sur l’historique du décor du Théâtre neuf, voir les notices consacrées aux deux esquisses de Delaunay, qui sont conservées à Compiègne (voir C.91.001 et C.2013.006).

Auteur du commentaire : Laure Chabanne