La Vierge

Pierre Claude François Delorme (Paris, 1783 – Paris, 1859)

Acquis suite au Salon de 1834 pour 1 200 francs. Louis-Philippe. Entré au château de Compiègne le 12 juillet 1834 ; chapelle, rez-de-chaussée en 1841 ; chapelle en 1846 ; idem en 1848 ; idem en 1850 ; idem en 1856 ; chapelle, rez-de-chaussée en 1861 ; idem en 1867 ; chapelle, tribune en 1874. Envoi au Louvre pour restauration le 14 juin 1888. Retour à Compiègne le 24 septembre 1890 ; chapelle en 1893 ; idem, tribune en 1894.

La construction de l’église Notre-Dame-de-Lorette est décidée par une ordonnance royale de 1822 dans un quartier de Paris connu sous le nom de « Nouvelle Athènes », par référence aux écrivains et aux artistes qui s’installent à proximité de l’édifice. Consacrée en 1836 et dédiée au culte marial, Notre-Dame-de-Lorette fait partie des églises les plus décorées de la capitale. Les plus grands artistes de l’époque furent appelés pour sa décoration : François Dubois (1790-1871), Charles-Emile Callande de Champmartin (1797-1883), Jérôme-Martin Langlois (1779-1838), François Joseph Heim (1787-1865). Pierre Claude François Delorme reçut la prestigieuse commande de la peinture de la coupole, l’une des rares à être peintes à Paris à cette époque, ainsi que des pendentifs, où figurent les quatre Évangélistes. Élève de Girodet, il débute au Salon en 1810 avec La Mort d’Abel¹Fermer1. Montpellier, musée Fabre.. Ses envois comportent essentiellement des œuvres religieuses. Le Triomphe de la Vierge²Fermer2. Catherine Gendre, Les Belles Feuilles du musée Lambinet. Dessins français xviii^e–xix^e siècles, Versailles, musée Lambinet, 2007. est une des œuvres maîtresses du peintre, qui est aussi l’auteur du vitrail (un verre peint) de L’Assomption dans la même église. La Vierge est assise sur un trône, les mains jointes, priant pour la translation de la Santa Casa qui apparaît au bas de la coupole. De part et d’autre, chérubins et séraphins célèbrent sa gloire parmi une nuée d’anges, dans une atmosphère vaporeuse propre aux élèves de Girodet. Signalons l’existence à Versailles, au musée Lambinet, d’une série de seize dessins de Delorme pour cette coupole, dont une étude pour la Vierge (Gendre 2007)

Auteur du commentaire : Jacques Kuhnmunch