Fleurs
Jan Frans Van Dael (Anvers, 1764 – Paris, 1840)
Fleurs
Jan Frans Van Dael (Anvers, 1764 – Paris, 1840)
1799-1800
Huile sur toile
H. 0,65 ; L. 0,54 m
INV. 1200
MR 2554
L 3734
S.D.b.g. : Vandael / an 8
Acquis en 1820 par Louis XVIII pour la somme de 4 000 francs. Entré au château de Compiègne le 28 juillet 1832 ; appartements de Madame, petit salon en 1837 ; appartement G, chambre à coucher en 1841 ; idem en 1846 ; appartement A, cabinet de travail en 1850 ; idem en 1856 ; galeries en 1874 ; salon de stuc en 1893 ; idem en 1894.
De tous les peintres d’origine nordique travaillant à Paris dans les années 1780, Jan Frans Van Dael est sans doute le plus célèbre. Sa carrière parisienne est particulièrement brillante ; on le considère comme l’un des grands maîtres de la peinture de fleurs de son temps. Après avoir suivi les cours à l’Académie d’Anvers, où il remporte les prix d’architecture en 1784-1785, l’artiste se rend à Paris. Il se spécialise très vite dans la peinture de fleurs, connaît ses premiers succès aux Salons et se voit attribuer un logement au Louvre. L’impératrice Joséphine acquiert ses œuvres, dont le célèbre Tombeau de Julie11. Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau, INV. M.M.D.16. et son pendant L’Offrande à Flore22. Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau, INV. M.M.95.16.1, pour sa galerie de la Malmaison ; Marie-Louise possède deux de ses toiles. Louis XVIII confirme l’intérêt qu’il porte à l’artiste aux Salons de 1817, 1819 et 1820. Stylistiquement, Van Dael reste fidèle à la tradition flamande et hollandaise de présenter les bouquets agencés dans un vase ou un panier disposé sur une tablette avec un fond sombre et uni. De même, il multiplie parfois certains motifs comme celui de la tubéreuse cassée que l’on trouve déjà dans Le Tombeau de Julie (Malmaison) et dans deux toiles conservées au musée de Lyon, dont l’une porte le nom de Vase de fleurs avec une tubéreuse cassée33. Musée des Beaux-arts de Lyon, INV. A-178. Voir Hans Buijs, Valérie Lavergne-Durey, Catalogue sommaire illustré des peintures du Musée des beaux-arts de Lyon. I. Écoles étrangères, xiiie-xixe siècles : Allemagne, Espagne, Italie et divers, Paris, Réunion des musées nationaux / Lyon, musée des Beaux-Arts, 1993, p. 65, repr.. On pourrait faire les mêmes remarques avec les primevères ou les fleurs de coquelicot à peine ouvertes. Contrairement aux peintres des natures mortes du xviie siècle qui se voulaient essentiellement moralisantes, Van Dael recherche autant la description minutieuse d’une plante dans l’esprit de Pierre Joseph Redouté (1759-1840) ou de Cornelis Van Spaendonck (1756-1839) que la symbolique de la fuite du temps incarnée par la tubéreuse et la libellule qui la butine.
Auteur du commentaire : Jacques Kuhnmunch
Genre :
Nature morte
Index iconographique :
Coquelicot ; fleur ; libellule ; panier ; primevère ; rose ; tubéreuse
Étapes de publication :
2020-06-15, publication initiale de la notice rédigée par Jacques Kuhnmunch
Pour citer cet article :
Jacques Kuhnmunch, Fleurs, dans Catalogue des peintures du château de Compiègne, mis en ligne le 2020-06-15
https://www.compiegne-peintures.fr/notice/notice.php?id=57