L’Empereur Napoléon III et l’Impératrice Eugénie
Hippolyte Dominique Holfeld (Paris, 1804 – Paris, 1872)
L’Empereur Napoléon III et l’Impératrice Eugénie
Hippolyte Dominique Holfeld (Paris, 1804 – Paris, 1872)
xixe siècle
Huile sur carton
H. 0,26 ; L. 0,39 m
C.2004.002
Napoléon III. Pierre Miquel. Sa vente, Paris, hôtel Drouot, 2 avril 2004, no 815, repr. Acquis dans le commerce d’art parisien en 2004. Commission du 9 juin 2004. Arrêté du 18 juin 2004.
Ce petit tableau peint en manière de camée associe aux profils des souverains différents emblèmes du rayonnement de leur action. L’aigle impériale est entourée de deux cornes d’abondance, symboles de prospérité, et de différents attributs traités à l’antique : une proue de navire (marine, commerce), un rouage (industrie), un soc de charrue (agriculture), un caducée (médecine, santé), une palette et des pinceaux (peinture), un parchemin (littérature), une lyre (musique) et un chapiteau ionique (architecture). Le carton porte au revers une étiquette avec une inscription de la main de l’artiste : « En hommage à Sa Majesté l’Empereur et en remerciement de sa visite à l’exposition. H. », ce qui semble indiquer que cette peinture fut offerte par Holfeld à Napoléon III. C. Granger mentionne toutefois l’achat au Salon de 1863 après le passage des souverains d’un tableau de Holfeld, Portraits de LL. MM. l’Empereur et l’Impératrice ; camaïeu (no 937), pour 1 000 Francs (A.N., 05 1700, no 932, arrêté du 16 mai 1863 ; inventorié DP 481). Il est possible qu’il s’agisse d’une seule et même œuvre11. Le tableau acquis par les souverains fut placé à l’Élysée puis déposé après la chute de l’Empire au Garde-Meuble et restitué à l’impératrice par la commission de liquidation de la Liste civile.. Il est également envisageable que le double portrait conservé à Compiègne ait été exécuté dans d’autres circonstances, car Holfeld fut l’auteur d’une composition représentant Napoléon III et la reine Victoria visitant l’exposition des beaux-arts à l’Exposition universelle de 1855, composition connue par une lithographie d’Émile Lassalle22. Voir Alison McQueen, Empress Eugénie and the Arts. Politics and Visual Culture in the Nineteenth Century, Farnham, Ashgate, 2011, fig. 2.10, p. 96.. La visite du souverain à laquelle fait allusion l’artiste pourrait être celle-ci, ce qui situerait l’exécution de notre tableau vers 1855. Cette seconde hypothèse semble devoir être privilégiée. En effet, il forme une sorte de pendant avec un portrait du Prince impérial bébé dont le musée national du château de Compiègne conserve une version à l’huile, également sur carton (voir C.38.2646). Le format et la mise en page sont très comparables, le ou les profils étant contenus dans une couronne que tiennent deux putti. L’exécution du double portrait du couple impérial est cependant plus poussée, tandis que celui du prince semble être une esquisse. Son sujet le date vers 1856, tandis que le manque de caractère et l’aspect relativement vide de la composition incitent à considérer qu’il fut exécuté après l’autre, dans un effort inabouti pour constituer un pendant.
Auteur du commentaire : Laure Chabanne
Genre :
Portrait → tête, médaille
Index des personnes représentées :
Eugénie, comtesse de Teba, dite Eugénie de Montijo, impératrice des Français (Grenade, 1826 – Madrid, 1920)
Louis-Napoléon, prince Bonaparte, Napoléon III, empereur des Français (Paris, 1808 – Chislehurst, 1873)
Index iconographique :
Aigle ; amour ; caducée ; corne d’abondance ; couronne ; femme ; homme ; laurier ; lyre ; putto ; souverain ; souveraine
Cette œuvre appartient aux ensembles :
Les collections et commandes impériales
Les portraits des musées du Second Empire
Étapes de publication :
2020-06-15, publication initiale de la notice rédigée par Laure Chabanne
Pour citer cet article :
Laure Chabanne, L’Empereur Napoléon III et l’Impératrice Eugénie, dans Catalogue des peintures du château de Compiègne, mis en ligne le 2020-06-15
https://www.compiegne-peintures.fr/notice/notice.php?id=484