Charles Philippe de France, comte d’Artois

D’après Antoine François Callet (Paris, 1741 – Paris, 1823)

De format ovale à l’origine, le tableau fut agrandi à une date inconnue. Une première représentation en pied du jeune frère du roi Louis XVI est présentée par Callet au Salon de 1779 (n^o 165)¹Fermer1. Localisation actuelle inconnue. Le musée national du château de Versailles conserve une copie du xix^e siècle, MV 3974 ; Voir Claire Constans, Musée national du château de Versailles. Les peintures, Paris, Réunion des musées nationaux, 1995, n^o 761, repr. Une autre se trouve au musée Boucher-de-Perthes à Abbeville.. Le présent tableau en reprend les traits du visage et la pose. Une autre version en buste est conservée à Versailles²Fermer2. Musée national du château de Versailles, MV 3900 ; Voir Claire Constans, Musée national du château de Versailles. Les peintures, Paris, Réunion des musées nationaux, 1995, n^o 6080, repr..
Le comte d’Artois, futur Charles X (1757-1836), alors âgé de 22 ans, est ici représenté de trois quarts et la tête tournée vers la gauche. Il porte le ruban bleu et la décoration de l’ordre du Saint-Esprit, ainsi que celle de la Toison d’or que met en valeur son habit de soie moirée. Le peintre a su mettre en exergue l’élégance de ce jeune prince dont les goûts et le sens du faste furent célébrés en son temps. Proche de la reine Marie-Antoinette et commanditaire, à son instar, de nombreux décors, meubles et objets d’art auprès de jeunes artistes, il joue un rôle important dans l’avènement du style Louis XVI. Témoignage de ce goût très sûr, le secrétaire qu’il se fit livrer en 1774 pour son appartement à Compiègne, peu après son mariage avec Marie-Thérèse de Savoie, a retrouvé en 2014 les lieux pour lesquels il fut créé. Chef-d’œuvre de l’ébéniste Roger Lacroix Van der Cruze (1728-1799), il présente une marqueterie de mosaïque et un décor en bronze doré aux motifs d’enfants marins.

Auteur du commentaire : Étienne Guibert