L’Impératrice Eugénie
Franz Xaver Winterhalter (Menzenschwand, 1805 – Francfort, 1873)
L’Impératrice Eugénie
Franz Xaver Winterhalter (Menzenschwand, 1805 – Francfort, 1873)
1864
Huile sur toile
H. 0,61 ; L. 0,50 m
R.F. 2307
MMPO 203
S.D.b.g. : f Winterhalter / 1864
Commande personnelle de l’impératrice Eugénie pour la chambre du Prince impérial aux Tuileries ; volé aux Tuileries après la chute du Second Empire en 1870. Collection baronne d’Alexandry d’Orengiani. Don en 1920 aux musées nationaux. Inscrit sur les inventaires du musée du Louvre et déposé au musée national du château de Malmaison. Dépôt au musée national du château de Compiègne en 1952. Entré au château de Compiègne le 22 août 1952. Arrêté du 24 octobre 1972.
Dans ce portrait intimiste, d’une luxueuse simplicité, l’impératrice porte une robe de soie ivoire largement décolletée, une étole ou un manteau à fourrure d’hermine et une parure de grosses perles en forme de gouttes. On notera la présence discrète d’un diamant dans les cheveux.
Le tableau était accroché dans la chambre à coucher du Prince impérial aux Tuileries. Lorsqu’il fut offert par la baronne d’Alexandry d’Orengiani au musée du Louvre en 1920, Armand Dayot donna des détails intéressants sur son histoire, représentative du destin chahuté de certaines œuvres après 1870 : « Il a été fait spécialement pour la chambre du Prince impérial : c’est là qu’il fut pris aux Tuileries. Par qui ? Celle que nous appelions plus haut la “ petite histoire ” ne manquera pas, un jour ou l’autre, de divulguer son nom. L’impératrice avait oublié et pardonné : voilà tout ce qu’il convient de dire aujourd’hui. Elle aimait, d’ailleurs, beaucoup ce portrait : “ C’est l’un de ceux que je préfère ”, répondit-elle à l’un des deux très chers familiers, qui la questionnait à son sujet et de qui nous tenons ces détails inédits. Cependant, ce fut avec des mots charmants qu’elle le refusa à l’admiratrice qui voulait le lui offrir [la baronne d’Alexandry d’Orengiani]. Par l’un de ces hasards où le sort met ses ironies coutumières, celle-ci l’avait trouvé chez un marchand de cette rue de l’Échelle, qui venait s’ouvrir devant l’ancienne porte des Tuileries. »
Auteur du commentaire : Laure Chabanne
Index des personnes représentées :
Eugénie, comtesse de Teba, dite Eugénie de Montijo, impératrice des Français (Grenade, 1826 – Madrid, 1920)
Index iconographique :
Bijou ; femme ; souveraine
Cette œuvre appartient aux ensembles :
Franz Xaver Winterhalter
Les portraits des musées du Second Empire
Les collections et commandes impériales
Étapes de publication :
2020-06-15, publication initiale de la notice rédigée par Laure Chabanne
Pour citer cet article :
Laure Chabanne, L’Impératrice Eugénie, dans Catalogue des peintures du château de Compiègne, mis en ligne le 2020-06-15
https://www.compiegne-peintures.fr/notice/notice.php?id=612