L’Impératrice Eugénie

Ange Tissier (Paris, 1814 – Nice, 1876), d’après Franz Xaver Winterhalter (Menzenschwand, 1805 – Francfort, 1873)

L’original de Winterhalter, peint en 1854, fut présenté à l’Exposition universelle de 1855. Sous le Second Empire, il était accroché dans le cabinet de travail de l’empereur à Saint-Cloud¹Fermer1. Carol Blackett-Ord, dans Franz Xaver Winterhalter et les cours d’Europe de 1830 à 1870 [cat. exp. Paris, musée du Petit Palais, 12 février – 7 mai 1988], Paris, musée du Petit Palais, 1988, n^o 50, repr. en couleurs p. 126 ; Catherine Granger, L’Empereur et les Arts. La liste civile de Napoléon III, Paris, École des chartes, 2005, p. 702-703 ; Helga Aurisch, dans Franz Xaver Winterhalter. Portraits de cour, entre faste et élégance [cat. exp. Compiègne, musées nationaux du Palais, 30 septembre 2016 – 15 janvier 2017], Paris, Réunion des musées nationaux – Grand Palais, 2016, n^o 47, p. 154, repr. p. 155.. Il est conservé aujourd’hui au Museum of Fine Arts de Houston.

La manufacture impériale de Sèvres fut chargée d’en produire quelques copies sur porcelaine dont deux, exécutées par Pauline Laurent sur des plaques et datées 1858, sont conservées dans les collections compiégnoises (IMP 552 et MMPO 713). Une lettre adressée le 12 mars 1856 au ministre d’État par Victor Regnault, administrateur de la manufacture, précise que celle-ci avait commandé en 1855 à Tissier une copie du portrait en ovale de l’impératrice, copie qui demeurait en permanence dans l’atelier de Pauline Laurent²Fermer2. Archives de la manufacture de céramique de Sèvres, T 17, liasse 4, correspondance générale. Nous remercions Hélène Lidin de nous avoir signalé ce document.. Il s’agit vraisemblablement de cette toile, bien qu’elle n’ait été inventoriée qu’en 1857.

Auteur du commentaire : Laure Chabanne