Jacques Kuhnmunch, Laure Chabanne & Étienne Guibert
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La Cocodette
Gabriel Amable de La Foulhouze (Clermont-Ferrand, 1815 – Paris, 1889)

Inscription

S.D.b.g. : A. de La Foulhouze / 1867

Historique

Baronne d’Alexandry d’Orengiani. Don au musée national du château de Malmaison. Dépôt en 1952. Entré au château de Compiègne le 28 août 1952. Arrêté du 24 octobre 1952.

Commentaire

Élève de Thomas Couture et de Paul Delaroche, La Foulhouze est avant tout un peintre de scènes de genre.

Le thème de la « cocodette », ou jeune femme futile aimant le plaisir telle que la décrivent la marquise de Taisey-Chatenoy ou plus tard Georges Feydeau, a été largement abordé dans la seconde moitié du xixe siècle, souvent sous un aspect caricaturant la société du Second Empire. Ce type avait sa version masculine, le « cocodès ».
La toilette affichée par la jeune femme est l’emblème de son statut de cocodette. Elle porte en effet une robe sophistiquée en soie violette dont la jupe retroussée et le jupon laissent voir les bottines et la cheville. Cette mode rappelle celle des « petits costumes » courts prisés dans les années 1860 pour les loisirs à la campagne (voir, par exemple, la partie de chasse impériale représentée par Janet-Lange, C.80.016). Le cadre de la scène, un parc ou un square, évoque précisément une promenade, mais l’on aperçoit des immeubles haussmanniens à l’arrière-plan : elle évolue en plein Paris et pour ses contemporains, la longueur de son jupon a quelque chose de provocant. Elle présage de mœurs légères11. Sur les codes vestimentaires liés à l’image des femmes du demi-monde (cocotte, cocodette, lionne, etc.), voir Françoise Tétart-Vittu, « Femmes du monde et du demi-monde », dans Sous l’Empire des crinolines [cat. exp. Paris, musée Galliera, 29 novembre 2008 – 26 avril 2009], Paris, Paris Musées, 2008, p. 30-37..
Ce tableau a été lithographié sous le titre « La Cocodette » par Gustave Barry (1867-1868). Il pourrait toutefois avoir été inspiré par un personnage réel. Remarquons en effet que les traits de la jeune femme offrent une ressemblance certaine avec ceux de la soprano Marie Hippolyte Ponsin, dite Marie Roze (1846-1926), qui fit ses débuts en 1865 à l’Opéra-Comique et connut un succès immédiat22. Voir une photographie de Marie Roze dans l’article de F. Tétart-Vittu, cat. 348, p. 32..

Auteur du commentaire : Jacques Kuhnmunch, Laure Chabanne

1. Sur les codes vestimentaires liés à l’image des femmes du demi-monde (cocotte, cocodette, lionne, etc.), voir Françoise Tétart-Vittu, « Femmes du monde et du demi-monde », dans Sous l’Empire des crinolines [cat. exp. Paris, musée Galliera, 29 novembre 2008 – 26 avril 2009], Paris, Paris Musées, 2008, p. 30-37.
2. Voir une photographie de Marie Roze dans l’article de F. Tétart-Vittu, cat. 348, p. 32.
Index

Genre :
Portraiten pied
Scènes de genre
PaysageUrbain

Index iconographique :
Femme ; robe

Cette œuvre appartient à l’ensemble :
Les portraits du musée du Second Empire

Œuvre en rapport dans la collection
Copyrights

Étapes de publication :
2020-06-15, publication initiale de la notice rédigée par Jacques Kuhnmunch, Laure Chabanne

Pour citer cet article :
Jacques Kuhnmunch, Laure Chabanne, La Cocodette, dans Catalogue des peintures du château de Compiègne, mis en ligne le 2020-06-15
https://www.compiegne-peintures.fr/notice/notice.php?id=512

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