La Princesse Pauline de Metternich
Ernest Hébert (Grenoble, 1817 – La Tronche, 1908)
La Princesse Pauline de Metternich
Ernest Hébert (Grenoble, 1817 – La Tronche, 1908)
Vers 1867
Huile sur toile
H. 1,13 ; L. 0,87 m
C.69.004
S.b.d. : Hebert, avec mention ms. Princesse Metternich / Sandor / Esquisse / le tableau dema[n]dé par l’Impératrice n’a [illisible] été terminé
Commande de l’impératrice Eugénie pour un salon de son appartement aux Tuileries. René Patris d’Uckermann. Don en 1969. Comité du 9 janvier 1969. Conseil du 15 janvier 1969. Arrêté du 1er février 1969. Entré au château de Compiègne le 18 juillet 1969.
Pauline Clémentine Maria Walpurgis Sándor de Slavnicza, princesse de Metternich (Vienne, 1836-1921), fut l’une des personnalités les plus en vue de la cour de Napoléon III. Épouse de Richard de Metternich, ambassadeur d’Autriche à Paris de 1859 à 1870, elle appartint au premier cercle de l’impératrice et fut souvent l’animatrice des « séries » de Compiègne. Sa laideur comme son élégance étaient proverbiales. Femme de goût et d’audace, elle lança le couturier Worth et protégea Richard Wagner. Elle a laissé des mémoires précieux sur sa vie à Paris sous le Second Empire11. Pauline Metternich-Sándor, Éclairs du passé, 1859-1870, Zurich, Amalthea-Verlag, [1922].1. Catherine Granger, L’Empereur et les Arts. La liste civile de Napoléon III, Paris, École des chartes, 2005, p. 541..
L’impératrice Eugénie appréciait beaucoup la peinture d’Ernest Hébert. Rosa Nera à la fontaine11. Pauline Metternich-Sándor, Éclairs du passé, 1859-1870, Zurich, Amalthea-Verlag, [1922].1. Catherine Granger, L’Empereur et les Arts. La liste civile de Napoléon III, Paris, École des chartes, 2005, p. 541. (huile sur toile, Salon de 1859, non localisée) faisait partie des œuvres favorites de sa collection. Elle possédait également de lui une seconde toile, Jeune fille au puits22. Catherine Granger, L’Empereur et les Arts. La liste civile de Napoléon III, Paris, École des chartes, 2005, p. 670., qui fut présentée au Salon de 1863. Comme le précise une étiquette apposée au revers du portrait de la princesse de Metternich, ce fut l’impératrice qui le commanda pour les Tuileries, très vraisemblablement sur sa cassette personnelle. Ph. Luez a suggéré qu’il pouvait être destiné à compléter la série des beautés de la cour figurées en dessus-de-porte par Édouard Dubufe dans le Salon bleu de ses appartements. L’impératrice possédait par ailleurs la répétition d’un portrait de Franz Xaver Winterhalter représentant la princesse de Metternich de profil. L’original peint en 1860 l’avait tant charmée qu’elle avait exprimé à la princesse le souhait de l’acquérir. Elle se fit peindre par Winterhalter selon la même formule, puis l’artiste exécuta des répétitions des deux tableaux que les deux femmes échangèrent. Le portrait offert à Pauline par Eugénie se trouve aujourd’hui au Napoleonmuseumà Arenenberg, tandis que celui de Pauline Metternich-Sándor n’est plus connu que par une reproduction photographique signée Bingham.
Auteur du commentaire : Laure Chabanne
Genre :
Portrait → mi-corpsÉbauches, compositions inachevées
Index des personnes représentées :
Pauline Sándor von Szlavnicza, princesse de Metternich (Vienne, 1836 – Vienne, 1921)
Index iconographique :
Bijou ; femme
Cette œuvre appartient aux ensembles :
Les collections et commandes impériales
Les portraits des musées du Second Empire
Étapes de publication :
2020-06-15, publication initiale de la notice rédigée par Laure Chabanne
Pour citer cet article :
Laure Chabanne, La Princesse Pauline de Metternich, dans Catalogue des peintures du château de Compiègne, mis en ligne le 2020-06-15
https://www.compiegne-peintures.fr/notice/notice.php?id=472