La Charité ou L’Impératrice Eugénie visitant les malheureux

Paul Léon Lucien Goupil (Paris, 1834 – ?, 1890)

Ce tableau fut présenté par son auteur au Salon de 1864 sous le titre « La charité ». Au livret figurait un extrait d’une chanson de Béranger, « Les deux sœurs de charité » : « Dieu lui-même/ Ordonne qu’on aime./ Je vous le dis, en vérité,/ Sauvez-vous par la charité ! ». Une croix domine la scène, soulignant sa portée religieuse. Un rameau de buis béni y est accroché : la famille qui vit dans ce misérable galetas est chrétienne et pratiquante.
La dame élégante venue faire l’aumône à cette ouvrière et à ses enfants est traditionnellement identifiée comme étant l’impératrice Eugénie¹Fermer1. Webographie : Alain GALOIN, « Le bonapartisme social et humanitaire », Histoire par l’image [en ligne], consulté le 20 mai 2020. URL : https://histoire-image.org/fr/etudes/bonapartisme-social-humanitaire. Son visage présente effectivement une certaine ressemblance avec celui de la souveraine, bien qu’elle paraisse plus jeune. L’impératrice allait très régulièrement faire des visites de charité. Aux dires d’Augustin Filon, elle se déguisait même en vieille dame à lunettes et à grand chapeau pour passer incognito²Fermer2. Augustin Filon, Souvenirs sur l’impératrice Eugénie, Paris, Calmann-Lévy, 1920, p. 68..

Auteur du commentaire : Laure Chabanne