Panneau Véronèse

Thomas Couture (Senlis, 1815 – Villiers-le-Bel, 1879)

Attribué à Berthe Couture, épouse Bertauts, par le partage du 2 juin 1887 (« Un panneau doré, fleurs portant au centre le nom de P. Véronèse par T. C. »). Georges Bertauts-Couture. Don en 1953. Comité du 4 mai 1953. Conseil du 7 mai 1953. Entré au château de Compiègne le 25 juin 1953.

Thomas Couture a peint au moins deux autres panneaux décoratifs du même type, à fond d’or et motifs de fleurs, portant respectivement les noms de Poussin et de Raphaël. Les trois tableaux, demeurés dans son fonds d’atelier, furent présentés conjointement lors de l’exposition rétrospective organisée un an après sa mort (1880, Paris, n^o 243 à 245).
On ignore dans quel contexte ces trois peintures furent exécutées. Elles pourraient certes être en rapport avec la décoration projetée par Couture pour le pavillon Denon au Louvre (voir C.50.070). Cependant, si le lieu pouvait justifier un hommage aux grands maîtres, le thème principal retenu par l’artiste, L’Empire s’appuyant sur l’Église et l’Armée pour terrasser l’Anarchie, paraît peu propice à leur évocation. Il s’agit plus probablement de tableaux destinés à orner l’atelier ou la maison de Couture. Leur destin ultérieur semble conforter cette hypothèse. En effet, ils ne figurent pas parmi les œuvres qui firent l’objet, après le décès de Madame Couture le 22 avril 1883, d’un acte d’indivision entre les deux filles de l’artiste (État des tableaux et dessins de M. Thomas Couture laissés dans l’indivision entre ses deux filles M^elles Couture aux termes d’un acte reçu par M^e Gastaldi, notaire à Paris, le 16 février 1884, château de Compiègne, fonds Grodet-Moatti). En revanche, ils firent partie des biens mobiliers qu’elles se partagèrent en 1887. Les lots comprenaient des meubles, de l’argenterie, des céramiques et divers objets, ainsi que quelques peintures et dessins qui semblent avoir été retenus surtout pour leur intérêt décoratif ou familial. Le panneau Véronèse échut à Jeanne Couture tandis que les deux autres (aujourd’hui non localisés) revinrent à sa sœur, Berthe.

Auteur du commentaire : Laure Chabanne