Les Trois Grâces
Faustin Besson (Dole, 1821 – Paris, 1882)
Les Trois Grâces
Faustin Besson (Dole, 1821 – Paris, 1882)
xixe siècle
Huile sur toile
H. 0,66 ; L. 0,41 m
C.38.2641
Alfred Boucher. Don dans les années 1930.
Le donateur, le sculpteur Alfred Boucher (1850-1934), apprend son métier dans l’atelier de Marius Ramus (1805-1888) à Nogent-sur-Seine, chez qui son père travaillait comme jardinier. Ramus le présente à Paul Dubois (1829-1905), lui aussi originaire de Nogent. On ignore les liens qu’Alfred Boucher pouvait avoir avec Faustin Besson, mais on peut supposer que tous deux, appréciés de la bourgeoisie de l’époque, ont œuvré ensemble au décor d’un hôtel particulier à Paris.
La carrière de ce peintre d’origine franc-comtoise débute dans l’atelier de son père, alors directeur de l’École des beaux-arts de Dole et premier conservateur du musée de cette ville. Faustin Besson est avant tout un décorateur, remarqué par l’impératrice Eugénie, Arsène Houssaye ou le duc de Persigny. Apprécié par la société du Second Empire, le peintre reçoit de nombreuses commandes pour les plafonds des salons des hôtels particuliers qui se contruisent à Paris. Sa plus brillante réalisation reste la décoration de la demeure de la marquise de la Païva, pour laquelle il peint L’Apothéose de la femme. Faustin Besson incarne la permanence de la société du xviiie siècle, d’une certaine idée de la fête et de ses fastes. Son art, tout imprégné du style de Watteau ou de Lantara, ne pouvait qu’être prisé de la société du Second Empire.
Auteur du commentaire : Jacques Kuhnmunch
Genre :
Peinture d’histoire → Peinture allégoriqueScènes de genre
Index iconographique :
Femme ; Grâces (les trois) ; robe
Étapes de publication :
2020-06-15, publication initiale de la notice rédigée par Jacques Kuhnmunch
Pour citer cet article :
Jacques Kuhnmunch, Les Trois Grâces, dans Catalogue des peintures du château de Compiègne, mis en ligne le 2020-06-15
https://www.compiegne-peintures.fr/notice/notice.php?id=333