Sophie Cruvelli

Karl Friedrich Johann von Müller (Stuttgart, 1813 – Francfort, 1881)

Karl Friedrich von Müller est né dans une famille d’artistes. Son père Johann Friedrich Wilhelm (1782-1816) est connu comme graveur et dessinateur. Son fils Karl poursuit cette tradition comme peintre de genre et de portraits après avoir étudié dans les ateliers de Johann Frierich Dieterich, Peter von Cornelius et Ingres à Stuttgart, Munich, Rome et Paris. Il participe aux Salons où il expose régulièrement entre 1837 et 1855.

L’actrice Sophie Cruvelli (1826-1907), de son vrai nom Sophie-Charlotte Crüwell, est née à Bielefeld dans une famille qui a su encourager les talents musicaux de ses trois enfants. La mère s’installe à Paris en 1844, permettant à Sophie de poursuivre sa formation auprès du ténor Marco Bordogni (1789-1856). Ses vrais débuts ont lieu en 1847 à Venise, à la Fenice, où elle interprète le rôle de Lucrezia Contarini dans l’opéra de Verdi I due Foscari. Benjamin Lumley (1811-1875), directeur du Her Majesty’s Theatre à Londres, remarque ses talents et sa voix. Il est encouragé dans sa démarche par le ténor Giovanni-Battista Rubini (1794-1854), mais l’expérience londonienne de Sophie est loin d’être positive. À l’inverse, elle conquiert le public de Milan et de Gênes dans les opéras de Verdi et celui de Paris qu’elle retrouve en 1851 en chantant dans Norma, Fidelio et Semiramis. Elle est dès lors considérée comme une tragédienne de premier plan. C’est à Paris qu’elle connaît son dernier triomphe à l’Opéra en 1855 avec Les Vêpres siciliennes. En janvier 1856, Sophie Cruvelli épouse le baron Vigier et s’installe à Nice ; toute la société se presse dans son salon, le Cercle de la Méditerranée.

Auteur du commentaire : Jacques Kuhnmunch