Le Prince impérial

Hippolyte Dominique Holfeld (Paris, 1804 – Paris, 1872)

Cette esquisse fut exécutée vraisemblablement peu après la naissance du Prince impérial en mars 1856. Elle fut sans doute conçue comme un pendant au double portrait du couple impérial en manière de camée également conservé à Compiègne (voir C.2004.002), dont elle reprend la mise en page sans toutefois présenter un raffinement et une richesse iconographique équivalents. Holfeld envisageait très certainement d’offrir ou de vendre cette composition aux souverains, comme il le fit pour le double portrait, mais il n’est pas sûr qu’il ait poussé sa démarche jusqu’au bout. En effet, il étudia également une autre manière de mettre en valeur le profil à l’antique du prince bébé sous la forme d’un médaillon en bas-relief posé sur un coussin de velours pourpre orné d’une riche passementerie d’or¹Fermer1. La toile est passée en vente en 2010 (voir Tableaux, sculptures et dessins. 1600-1900, Paris, galerie Terrades, 2010, n^o 21, repr.)..
Louise Holfeld (1883-1967) était une descendante du peintre, vraisemblablement sa petite-fille. Dame de compagnie de Louise Clément-Carpeaux, fille et biographe de Jean-Baptiste Carpeaux, elle hérita à la mort de celle-ci du fonds d’atelier du sculpteur et fit preuve d’une grande générosité à l’égard des musées nationaux. Le château de Compiègne lui doit notamment l’entrée dans ses collections du plâtre original de La Tempérance et de divers souvenirs relatifs à l’artiste.

Auteur du commentaire : Laure Chabanne