La Grande Vallée d’Optevoz (Isère) dit aussi Vallée d’Optevoz (Isère) ou La Mare

Charles François Daubigny (1817-1878)

Acquis au Salon de 1857. Arrêté du 30 septembre 1857. Entré au château de Compiègne le 23 mars 1858. Figure après la chute de l’Empire sur les listes d’œuvres présentant un intérêt historique ou artistique. Réservé pour l’État en 1881. Appartement 171 en 1894. Envoi au Louvre en 1900. Dépôt du département des Peintures du musée du Louvre en 1984. Affecté au musée d’Orsay.

Daubigny séjourne à plusieurs reprises dans les Alpes dauphinoises, en particulier dans la vallée d’Optevoz, qu’il découvre dès 1839. Dix années plus tard, il retourne dans cette vallée sauvage et romantique et expose au Salon de 1850 une Vue prise à Optevoz. Cette œuvre est la première d’une longue suite de peintures consacrées à cette région et régulièrement présentées aux Salons. L’artiste retourne dans le Dauphiné en 1854. Le site d’Optevoz « n’a jamais été aussi beau », et il se sent toujours inspiré par ses « marécages et ses fonds magnifiques ». La Vallée d’Optevoz exposée au Salon de 1857 reste un des grands chefs-d’œuvre de l’artiste. La sérénité des horizontales n’est perturbée que par les verticales du bouquet d’arbres, brossé par petites touches. L’élément aquatique, cher à Daubigny, a un rendu lisse, animé seulement par une file de canards nageant au loin. Le vert profond de la végétation des berges contraste avec celui plus tendre des pentes de la vallée que couronne la couleur brute des rochers. Daubigny transcrit une nature sereine, très éloignée des paysages historiques et qui annonce déjà l’impressionnisme.

Auteur du commentaire : Jacques Kuhnmunch