Jacques Kuhnmunch, Laure Chabanne & Étienne Guibert
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« Croix », étude pour Le Baptême du Prince impérial
Thomas Couture (Senlis, 1815 – Villiers-le-Bel, 1879)

Historique

Georges Bertauts-Couture. Don en 1953. Comité du 30 avril 1953. Conseil du 7 mai 1953. Entré au château de Compiègne le 25 juin 1953.

Commentaire

En tant que légat du pape a latere, le cardinal Patrizi fut accompagné de la croix papale tout au long de sa mission à Paris. Cette croix de procession est l’un des emblèmes de l’autorité du souverain pontife. Elle est portée par le crucifère papal ou par le pape lui-même dans certaines circonstances. Aussi n’est-il pas étonnant que cet élément symbolique important de la composition ait fait l’objet d’une étude préparatoire particulière. On peut cependant s’interroger sur le modèle utilisé par Couture, car la croix papale est habituellement dépourvue de crucifix. Il pourrait s’agir plutôt de celle de l’archevêque de Paris.
La croix a été rapidement ébauchée sur un jus brun sur lequel l’artiste avait déjà tracé les grandes lignes d’un autre sujet difficile à identifier. Sans doute insatisfait de l’effet obtenu, Couture a ensuite rapidement frotté de noir les contours de la croix afin de faire ressortir son modelé.
L’examen scientifique mené en 2015 par le C2RMF a montré que la toile avait été réutilisée à plusieurs reprises. En effet, sous la couche de préparation grise visible sur les bords, la radiographie a révélé la présence de plusieurs formes dans lesquelles Bruno Mottin a reconnu un corps de femme nu, coupé au niveau des épaules, les bras repliés sur la poitrine, ainsi qu’un buste d’académie féminine, sans tête, représenté tête-bêche. Il pourrait s’agir de fragments d’études peintes par un ou des élèves de Couture. Toutefois, Bruno Mottin a également remarqué sur la droite de la figure en pied une étude de draperie sur un bras. L’association de ces deux éléments évoque une composition de l’artiste, La Courtisane et sa mère (vers 1857, Reims, musée Saint-Denis). Il pourrait s’agir d’une première pensée inspirée d’une Vénus anadyomène pour ce tableau où le corps de la jeune femme présente une position différente (il est tourné vers la droite, les bras cachant le visage). La toile pourrait donc avoir été employée pour une étude d’ensemble, puis découpée et réutilisée, éventuellement par un élève. Elle a ensuite été recouverte d’une nouvelle préparation en vue d’une ébauche que le maître n’a pas terminée, avant de servir finalement pour cette étude de croix.

Auteur du commentaire : Laure Chabanne

Index

Genre :
Nature morte

Index iconographique :
Crucifix

Cette œuvre appartient aux ensembles :
Le Baptême du Prince impérial par Thomas Couture
Thomas Couture

Copyrights

Étapes de publication :
2020-06-15, publication initiale de la notice rédigée par Laure Chabanne

Pour citer cet article :
Laure Chabanne, « Croix », étude pour Le Baptême du Prince impérial, dans Catalogue des peintures du château de Compiègne, mis en ligne le 2020-06-15
https://www.compiegne-peintures.fr/notice/notice.php?id=377

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